DECRYPTAGE DE LA CAMPAGNE DES 70 ANS D’ALPINE SIGNEE BETC ÉTOILE ROUGE

Interview des créatifs NICOLAS LAUTIER, MARTIN ROCABOY et ERIC ASTORGUE et du réalisateur ANTOINE BARDOU-JACQUET / PARTIZAN + breakdown de GUILLAUME MARIEN/ MATHEMATC

17 juin 2025

 

Pour les 70 ans d’Alpine, BETC Étoile Rouge signe un film épique réalisé par Antoine Bardou-Jacquet et produit par Partizan. Ambitieux, spectaculaire et original, le film trace sa route singulière dans le paysage publicitaire automobile, voire publicitaire tout simplement. En 2mn 53 chrono, défile l’histoire d’Alpine depuis ses origines jusqu’à nos jours, sous l’impulsion de son créateur Jean Rédélé à la conviction bien ancrée : la légèreté est une force. Une épopée historique au rythme des courses victorieuses de la marque, sans temps mort et à l’exécution remarquable qui mêle habilement réel et illustration. Au volant de cette campagne qui sort du lot, Nicolas Lautier, ECD , Martin Rocaboy, copywriter et Eric Astorgue, directeur artistiquereviennent aux origines de ce projet trépidant.

 

PSM: Pourquoi raconter l’histoire de la marque ? Et pourquoi à travers la BD, ou plus précisément avec le passage des étapes historiques tournées en réel à la BD et à l’animation ?

Martin Rocaboy
En réalité, cela s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la campagne. Quand Alpine nous a contactés il y a un peu plus de six mois, s’est posée la question de réaliser un film purement historique ou pas. Comme à chaque nouvelle campagne, on a plongé dans l’histoire de la marque, et on s’est rendu compte qu’elle était incroyablement riche et passionnante. Rapidement, l’idée est née de raconter cette histoire de façon visuelle. L’utilisation de la BD et l’intégration de la marque dans cet univers illustrent parfaitement l’imaginaire de l’enfant, qui, en jouant avec des voitures ou en lisant une BD, se projette dans des récits fascinants. C’est aussi pour cela qu’on a choisi d’inclure l’univers de Michel Vaillant, référence emblématique, dans le film.

Eric Astorgue
Pour compléter ce que Martin explique, notre génération connaît bien Alpine, mais parmi les plus jeunes, peu savent vraiment ce qu’est cette marque. Il était donc nécessaire de raviver cette mémoire collective.

Nicolas Lautier
Il faut absolument remettre les fondamentaux de cette marque en place, parce qu’on ne peut pas bâtir une légende sans que son histoire soit connue par tous. Chaque grande légende repose sur un passé solide. Et Alpine a cette particularité rare d’avoir un héritage de plus de 70 ans, avec un fondateur exceptionnel, Jean Rédélé, qui a porté une vraie philosophie, celle de la légèreté, une ligne directrice qui guide encore la marque aujourd’hui.

Martin Rocaboy
Cela explique aussi la manière dont Alpine développe aujourd’hui ses modèles électriques, en cherchant à garder les sensations de conduite des voitures thermiques. Les récents essais sur l’A390, qui est électrique et que l’on dévoile à la fin du film, montrent qu’elle offre des sensations équivalentes à celles de l’A110 thermique moderne.

Nicolas Lautier
Avoir des bases solides est crucial, pas pour rester bloqué dans le passé, mais pour mieux se projeter sur l’avenir. Alpine a plusieurs lancements prévus, il faut donc une communication cohérente et durable. Le piège avec ce type de film, c’est de tomber dans un documentaire encyclopédique, un assemblage de petites scènes qui racontent la marque de façon froide. Même avec une réalisation soignée, ça manque de vie. C’est pourquoi Martin et Eric ont proposé un concept très cohérent, qui rend l’exécution simple, fluide et logique. Puisqu’Alpine est fortement liée à l’univers de la BD à son époque, notamment à Michel Vaillant, ce choix nous a semblé naturel pour retracer cette histoire de façon vivante, sans faire un catalogue historique statique. C’est aussi une métaphore des pages d’un livre qui se tournent, représentant l’histoire d’Alpine.

 

 

Ce qui est aussi puissant dans la narration du film, c’est que chaque étape marquante au fil du temps reprend le style des BD de l’époque. Aviez-vous des références précises de BD, d’albums pour marquer cette évolution ?

Eric Astorgue
Les styles choisis correspondaient vraiment aux périodes historiques. Par exemple, les années 50 rappellent Tintin, les années 60 s’orientent vers Blake et Mortimer, et on suit ainsi l’évolution jusqu’à des styles plus contemporains. C’est vraiment la période qui a dicté le style graphique.

Nicolas Lautier 
Un autre aspect intéressant de la BD, c’est justement sa capacité à évoluer dans le temps. Les styles graphiques ont beaucoup changé, passant de la ligne claire au manga. On a donc naturellement adapté le style visuel à chaque époque du film. C’est important de ne pas tomber dans le piège du passéisme, surtout quand on raconte 70 ans d’histoire. Il ne fallait pas que le film paraisse démodé en restant figé dans un style trop ancien qui pourrait donner une image poussiéreuse alors qu’Alpine est une marque qui renaît avec un avenir prometteur. Faire évoluer le style visuel, c’était aussi montrer cette dynamique d’évolution continue.

 

Le film raconte sur un rythme effréné le plaisir de la conduite centré sur la performance pure, comme les pubs auto à grand spectacle des années 80 avant les réglementations que l’on connaît. C’est l’avantage de faire un film historique? Quelles en sont les contraintes ?

Martin Rocaboy et Eric Astorgue 
L’ADN d’Alpine, c’est vraiment le plaisir de conduire. Et ce plaisir s’exprime souvent par la vitesse. Dans un film historique, on a le droit de montrer les faits tels qu’ils se sont réellement passés. Nous avons donc réalisé des reconstitutions fidèles des courses, en collaboration avec les historiens d’Alpine, qui supervisent toute la mémoire de la marque. Nous avons puisé dans les archives, utilisé les vrais plans, et surtout, les voitures authentiques de l’époque. Par exemple, lors des scènes du Mans, ce sont bien les mêmes voitures qui ont couru à cette période. Les techniciens de Renault étaient présents pour nous aider à manipuler ces véhicules historiques. Tout est rigoureusement vérifié pour garantir une authenticité totale.

Nicolas Lautier
L’avantage, c’est qu’effectivement, sur un film historique, comme le disaient Martin et Eric, on a le droit parce qu’on raconte ce qui s’est passé exactement. Ce qui nous impose donc aussi d’être hyper rigoureux sur tous les points de détail pour qu’on soit juste à l’image et absolument juste sur l’historique. Donc d’une contrainte, en fait ça devient une opportunité

Martin Rocaboy
Un autre atout majeur pour transmettre le plaisir de conduire dans ce film, c’est la personnalité de Jean Rédélé. On s’est beaucoup appuyé sur lui. C’était un personnage fantasque et attachant, un véritable fonceur passionné par la course. Nous avons rencontré plusieurs personnes qui l’ont connu, travaillé avec lui, et qui nous ont raconté des anecdotes. À l’exception du célèbre épisode de la montre, qui est une image un peu symbolique mais pas complètement exacte, toutes les citations présentes dans le film sont authentiques, issues de moments vécus par Jean Rédélé avec ses équipes. Cela apporte beaucoup de sincérité et de fraîcheur au récit.

 

Combien de temps a pris ce projet de sa conception à sa finalisation, avec un gros travail évident de préparation et de production par Partizan et de post-production ?

Nicolas Lautier
En fait ce film là on l’avait raconté peu ou prou lors de la compétition. On savait qu’il y avait les 70 ans qui arrivaient avec la célébration à Dieppe fin mai. On l’avait donc raconté et il avait beaucoup plu, il restait à lui donner une forme qui soit intéressante, percutante et cinématographiqueParce que derrière, on a la chance d’avoir aussi des clients qui sont des vrais amoureux des voitures, qui sont amoureux de la publicité, du cinéma, du craft et qui poussent aussi énormément là-dessus. Donc ça c’est un vrai plaisir. Parce qu’un film ça ne se fait pas tout seul non plus. On l’a fait dans un temps plutôt court, le tournage était début avril. On va dire qu’on n’aurait pas été malheureux avec quinze jours minimum de plus.

Eric Astorgue 
Le travail des VFX a été impressionnant, un vrai défi réalisé en un temps très court. L’équipe de Mathematic a été remarquable. Comme le dit Nicolas, ce genre de projet et dans ce format est rare. Les annonceurs qui acceptent de pousser ce type d’image sans objectif commercial immédiat sont très précieux..

Martin Rocaboy 
Dans ce format, il a fallu sélectionner les scènes les plus marquantes. L’histoire d’Alpine est tellement riche qu’on a passé beaucoup de temps à travailler avec les historiens pour choisir les moments-clés et les placer judicieusement dans la chronologie. Ce travail d’écriture et de conception a été vraiment intéressant. Ce genre de projet n’aurait pas été possible sans une collaboration très étroite avec le client. Par exemple, dans les deux dernières semaines avant le tournage, il y avait chaque matin une réunion entre la production et les clients pour s’assurer de la disponibilité des voitures, organiser les déplacements, et tout coordonner. C’était très exigeant, sans doute plus compliqué pour la production, mais ça a été aussi une expérience passionnante pour nous.

 

 

On arrive donc à la question essentielle, du choix du réalisateur : Pourquoi Antoine Bardou-Jacquet ?

Nicolas Lautier
Tout d’abord, ce n’est jamais un mauvais choix ! Nous avons déjà beaucoup collaboré avec lui, tout comme Éric et Martin. On le connaît très bien. Il fallait quelqu’un d’excellent à la fois en live action et en animation, et Antoine possède cette double compétence. C’est un véritable perfectionniste qui porte une attention extrême à la post-production, jusque dans les moindres détails. On savait qu’il allait produire un film avec une image forte en live action tout en soignant l’animation. Parfois, on trouve des spécialistes d’animation mais le live action en souffre, alors qu’ici l’équilibre est parfait. Et ce que nous voulions raconter, c’était un vrai film de voitures, un film qui respire l’essence et l’huile moteur !

Martin Rocaboy
Une des grandes forces d’Antoine, et un point clé dans notre choix, c’est sa passion pour les voitures. Dès le départ, il savait exactement comment filmer, à quelle distance se placer des pneus, que ce soit en images réelles ou en animation, et comment assurer la cohérence entre les deux univers. Sa note d’intention était très précise sur le rythme, la dynamique du film, cette idée de ne jamais lâcher, de garder une pulsation constante pour transmettre l’excitation de l’aventure humaine Alpine. C’est un vrai plus.

Eric Astorgue
Pour revenir sur le choix d’Antoine Bardou-Jacquet, la transition entre réalité et dessin animé était un vrai pari risqué. Antoine a relevé ce défi magistralement, ce qui n’a pas été une surprise pour nous. C’est une des raisons principales pour lesquelles on l’a choisi.

 

Parlez-nous de la recherche pour la musique qui a aussi toute son importance dans la narration du film

Eric Astorgue
On voulait une musique qui soit épique, c’était notre mot d’ordre principal. Ensuite, avec Start-Rec et notre ami Alex Jaffray, nous avons travaillé sur une composition adaptée.

Martin Rocaboy
Au début, on a testé plusieurs pistes, mais on s’est vite rendu compte qu’il fallait composer la musique directement sur l’image. Ce genre de film est très complexe, et il fallait avancer très vite, donc la production de l’image et de la musique se sont faites en parallèle. Dès qu’Antoine nous a livré les premières animations, on a travaillé avec Start-Rec pour affiner la composition, renforcer le côté épique tout en soulignant l’émotion humaine de l’aventure Alpine. On aimait aussi l’idée de la voix à la fin, qui apporte un peu de légèreté, et de garder une musique présente mais qui ne prenne pas le dessus sur les images, car le vrai héros reste la voiture. Ce jeu d’équilibre a été vraiment intéressant à travailler avec toute l’équipe.

 

 

Pour finir, y a-t-il un point que vous souhaitez particulièrement évoquer ?

Nicolas Lautier
J’aime beaucoup la photo à la fin du film. Elle apporte une sorte de poésie, d’émotion très concrète à la fin. Ce n’est pas quelque chose d’imaginaire, mais bien la réalité d’une marque avec une histoire forte, beaucoup d’émotions et un esprit d’équipe palpable. Cette photo résume tout : la passion de l’automobile, l’esprit d’équipe et surtout la légèreté. En une seule image.

Eric Astorgue
Oui, ce n’est pas du pipeau. Ce que nous aimons aussi, c’est ce genre de « clin d’œil » que l’on retrouve souvent dans les biopics au cinéma : après avoir vu tout le film, on termine avec de vraies photos qui rappellent que tout cela est authentique. Ça fait son petit effet.

Martin Rocaboy
Cette image de la voiture portée par l’équipe Alpine, que l’on voit aussi en animation à la fin du Rallye de Monte-Carlo, illustre parfaitement comment ils célébraient leurs victoires. Ils portaient ensemble la voiture pour démontrer sa légèreté. C’est cette philosophie, cette légèreté, un véritable mantra chez eux, qui traverse aussi bien les voitures que l’état d’esprit des employés, des gens qui veulent avant tout s’amuser et prendre du plaisir. C’est simple, mais ça fait du bien, surtout aujourd’hui, dans un monde souvent un peu dur, de se rappeler que parfois, le bonheur est juste dans le plaisir partagé et l’amusement avec des gens cool.

 

 

En bonus, d’autant que sa parole est rare, le réalisateur Antoine Bardou-Jacquet nous livre son éclairage sur ce projet à la hauteur de son talent.

 

Le plus souvent sur une campagne de cette qualité, on s’interroge sur l’apport du réalisateur au script, au film. Connaissant votre filmographie, votre amour des voitures, on a envie de demander aussi ce que le film vous a apporté

Antoine Bardou-Jacquet
C’est vrai, c’est toujours un échange. L’agence est venue avec cette idée de raconter l’histoire de cette marque en utilisant la bande dessinée. Ce que j’ai apporté je pense, c’est de clarifier le concept. Au début, j’étais même parti pour faire le film complètement en animation, sauf le début et la fin peut-être. Mais les créatifs ont insisté, et ils ont eu raison de vouloir ces allers-retours entre la réalité, enfin les reconstitutions, et l’animation.

J’ai essayé de clarifier et de mettre en scène, en reprenant tous les éléments importants de la marque, des différents événements et de voir comment je pouvais les enchaîner d’une façon intéressante pour que ça donne au final un film qui soit marrant à regarder et pas effectivement une suite d’événements.
L’impression que j’avais en tête, c’était d’arriver à faire ressentir que l’ADN de cette marque c’est la course automobile et c’est la passion d’un homme et qui a traversé les années, ce qui est assez rare. Cette passion pour la course venant d’une marque indépendante française, c’est assez étonnant. Et c’était ça que j’ai essayé de pousser, en me disant qu’est ce qui est important pour cette marque ; cet événement-là, comment je peux l’accrocher, comment je peux le raconter et ensuite de déterminer ce qu’on va faire en animation, ce qu’on va faire en vraies images en fonction des voitures dont on dispose, des décors, etc….

De là, j’ai proposé que l’évolution du style de bande dessinée suive l’évolution des époques et appuie le côté saut dans le temps à chaque fois. Et donc de partir de la ligne claire « école belge », en essayant de suivre les styles des différentes époques. À mon avis, si on avait tout fait dans le même style de BD, ça aurait perdu de sa puissance évocatrice de traverser les époques. Ça a été une partie amusante pour moi de travailler là dessus, de me plonger dans les différents styles, d’essayer de déterminer comment ça marche, à quelle époque il y avait quoi et comment, le design des voitures, tous les détails liés.

 

Et ça donne aussi l’impression de pages qui se tournent à vive allure

Antoine Bardou-Jacquet
C’est vrai que ça accélère aussi la narration, Quand on parle d’une époque, je trouve que c’est normal de se mettre dans le style de cette époque parce que ça aide le spectateur à visualiser, à se projeter dans un moment. Je trouvais ça important, en plus du plaisir graphique que je pouvais avoir à jouer avec ça.

Dans cette course effrénée sur circuit, il y a quand même une petite pause avec le plan de Jean Rédélé au volant d’une Alpine A310 qui croise dans la ville une femme conduisant elle aussi une Alpine

Antoine Bardou-Jacquet
Au départ, ça devait se passer à Paris avec tout un dialogue avec Jean Rédélé. Il se promenait dans Paris et croisait des Alpines dans les rues. Pour montrer qu’Alpine avait transformé ses voitures de courses en voitures de série pour tout le monde, toujours en mettant Jean Rédélé au centre de l’histoire.

Vous savez, c’était un film vraiment excitant à faire mais où il y avait énormément de contraintes. Déjà de respecter la vérité historique de chaque véhicule, de chaque course, dans chaque détail, et de répondre aux demandes du client pour montrer ce qui comptait, sans parler de l’ARPP ! C’était là un des challenges clé du film de raconter ce qui était important, en si peu de temps même si c’est quand même près de 3 minutes, et de respecter l’histoire.

 

On n’est pas habitué à voir en France une campagne avec cette ambition, avec tous les moyens mis en œuvre pour servir la création

Antoine Bardou-Jacquet
C’était un peu l’objectif aussi de montrer que c’est une marque française, mais avec des ambitions qui sont réelles. C’est vrai que je travaille sur ce type de projet ambitieux surtout à l’international. Eric et Martin, ce sont des très bons créatifs, j’ai déjà travaillé avec eux notamment pour Canal+. Ils ont fait des choses extraordinaires. Et j’ai toujours un grand plaisir à travailler avec eux parce qu’ ils respectent énormément mon travail, comme moi le leur. Donc on échange bien, c’est vraiment un boulot qu’on fait ensemble.

 

Comment avez-vous procédé pour les VFX avec Mathematic ?

Antoine Bardou-Jacquet
J’ai écrit le script, puis storyboardé en imaginant à chaque fois les transitions. Tout ça, ca été fait et réfléchi longuement. Ensuite on a fait un Animatic et une préviz en 3D du film pour voir comment on pouvait enchaîner tout ça, et pour savoir exactement quel plan il fallait que je tourne en réel pour pouvoir enchaîner avec, et de quelle façon avec les plans de BD et d’animations. Donc c’était assez bien préparé en fait.

Et pour répondre à la première question sur ce que m’a apporté le film, c’est déjà du plaisir parce que je fais avant tout ce métier pour ça. Et le plaisir du tournage avec ces vieilles voitures. J’adore les voitures anciennes, c’est un vrai truc. Donc c’était un vrai bonheur de pouvoir tourner ça. Et après, toute la partie animation est aussi quelque chose que j’affectionne énormément. D’essayer avec Mathematic de rechercher, de faire des concepts, des images, de rechercher les bons styles, pour se dire qu’elle est la bonne lumière, on est à Rome, on est la nuit, est-ce qu’Il pleut ? Enfin, toutes ces choses-là qui essaient de ramener de l’ambiance. Et je salue d’ailleurs l’équipe de Mathematic qui a fait un boulot vraiment chouette, je dois dire remarquable, et dans un laps de temps assez court. Je les remercie vivement parce que c’est vraiment super ce qu’on a réussi à faire ensemble, et qu’ils aient réussi à le faire dans les temps. Moi je doutais un peu de ce qui allait se passer !

En fait, il y avait une vraie entente. Je pense que ça s’est bien passé grâce à ca. Il est vrai que c’est un projet vraiment intéressant à faire, et des comme ça il n’y en a pas 1000 tout le temps ! En plus, on a fait ça sans intelligence artificielle. J’ai l’impression qu’on va être dans les derniers films à avoir été faits par des artisans. Ça va changer…

 

 

Guillaume Marien de Mathematic nous apporte quelques précisions sur les VFX, avec un break-down révélateur à l’appui

Nous avons réalisé toutes ces séquences en 3D avec ensuite différentes étapes pour atteindre les styles attendus. Donc du cell-shading mais pas seulement et également des petits détails ajoutés en 2D à la toute fin, comme par exemple un soin très important pour tous les VFX et les typos.

L’idée était de créer une progression dans les styles, du plus traditionnel au plus moderne afin de marquer la chronologie de cette histoire et de varier les plaisirs. La difficulté étant qu’en temps assez restreint, 6 semaines, il a fallu aboutir 9 look dev et styles.

S’ajoute à cela un travail sur les transitions, la présence d’animation dans du live qui permet de lier les choses. Une rigueur particulière a été accordée au respect de la véracité des décors et des assets, afin de ne pas commettre d’anachronismes. Enfin, nous avons travaillé sur des effets classiques, une voiture réaliste en 3D dans un plan live, le trucage de la neige, de reprises de décor et de la finalisation un peu partout.

Au final, un travail varié et dense, et un projet qui s’est vraiment bien déroulé dans un laps de temps restreint.

 

Les crédits complets des équipes du film ici