Alors que la révélation de la shortlist film de la 51 e compétition du Club des Directeurs artistiques vient de clôturer la publication des 19 autres shortlists, Arno Moria, responsable du Pôle Production fait le bilan de cette édition:

« Le Club des DA célèbre au sein de sa compétition les productions qui contribuent à la qualité des réalisations françaises. Avec 482 dossiers présentés, les catégories du Pôle Production sont en légère progression et représentent aujourd’hui 28 % des travaux jugés de la compétition du Club. Dans les catégories Clip et VFX, les inscriptions décollent à l’image du dynamisme du secteur.

Je tiens d’ailleurs à remercier les cinq responsables de catégories : Charlotte Marmion pour les Films Publicitaires, Elsa Rakotoson pour les Clips, Virna Martini pour les Films Mode, Guillaume Marien pour l’Animation et les VFX, et enfin Guillaume Samot pour le Son. Ils ont composé des jurys de haut niveau, tout en respectant les règles de parité, de représentativité des filières métiers et d’équilibre entre les générations. Grâce à leur exigence et à leur professionnalisme, la compétition du Club des Directeurs Artistiques demeure la compétition de référence du marché, et son palmarès est de manière incontestable celui de l’excellence créative française.

Cette mobilisation de notre secteur paye puisque le fait marquant de cette édition est le plus grand nombre de Maisons de Productions (Image et Son) récompensées par une shortlist. Et même si l’on retrouve les habitués du palmarès, il y a bon nombre de « newcomers » : Cream, Vue du Phare, Ocurens Content, La Blogothèque et YYY, General Pop, 1718 Paris, Love Affair…

Toujours au cœur des débats de notre profession, la place des femmes dans notre industrie demeure largement insuffisante. Si l’on discerne un frémissement, avec 15 réalisatrices dont les noms sont attachés à un film shortlisté – Valentine Reinhardt, Lou Escobar, Nathalie Canguilhem, Fleur Fortuné, Cloé Bailly, Alice Moitié, Hannah Rosselin, Katia Lewkowicz, Laura Sicouri, Anne-Charlotte Moulard, Julie Dubos (Mi-Di), Jessy Moussalem, Petra Mrzyk (Mrzyk & Moriceau), Chiara Luber, Virginie Kypriotis – nous sommes encore malheureusement loin du compte !

Nous pouvons en revanche nous réjouir que la plupart des nouvelles maisons de production et des nouveaux réalisateurs fassent cette année leur entrée au Club par ces deux catégories, avec une proportion relativement plus importante de réalisatrices.

C’est très encourageant pour l’avenir.

Enfin, un mot sur les nouveaux talents : comme nous l’avions déjà remarqué l’année dernière, la shortlist publicitaire est encore largement dans les mains de réalisateurs ultra-confirmés, la catégorie Nouveaux Talents s’est étoffée avec de jeunes talents à l’écriture déjà très personnelle et très affirmée malgré d’évidentes contraintes budgétaires (Alice Moitié, Hannah Rosselin, Laura Sicouri, Julien & Quentin). Nous encourageons les créatifs à leur prêter une attention toute particulière, ils le méritent.

Je tiens en conclusion à remercier encore une fois les jurés qui ont travaillé cette année dans des conditions inédites. J’espère que la compétition 52 se déroulera dans un climat sanitaire revenu à la normale et j’invite dès à présent les producteurs à réfléchir aux travaux qu’ils pourront présenter. Ces réalisations seront le reflet d’une année très particulière, à l’instar de chaque palmarès miroir de la société et de ses modes de consommation. »