Mariage moderne entre l’APFP et l’UPC. Julien Pasquier, président du nouveau collège publicité UPC revient sur cette union pour le meilleur

4 questions à Julien Pasquier, président de l’APFP, président du collège publicité de l’UPC

26 octobre 2017

 

Julien Pasquier, Président du nouveau collège publicité de l’UPC issu du rapprochement entre l’Union des Producteurs de Cinéma (UPC) et l’Association des Producteurs de Films Publicitaires (APFP) dont il est Président, revient sur les raisons et les enjeux de cette union.

 

1 — L’Association des Producteurs de Films Publicitaires a fusionné avec l’UPC, principal syndicat de producteurs de films indépendants, pourquoi ?

Pour nous ce rapprochement sonnait comme une évidence. L’UPC et nous avons le même sang dans les veines, ou plutôt les deux mêmes artères coronaires : l’indépendance d’un côté, la défense des talents de l’autre. Ensemble on va pouvoir se battre pour défendre ces deux valeurs communes. Car l’une comme l’autre sont menacées dans nos deux industries.

Grâce à cette fusion, nous pourrons être mieux entendus par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, notamment dans le cadre des négociations de branches où nous serons désormais incontournables, ce qui nous semble primordial.

2- Du coup l’APFP disparait ?

Non, c’est un mariage moderne… dans lequel la jeune mariée conserve son nom de jeune fille, mais peut utiliser le nom de son époux. Ce n’est pas parce que nous mènerons une vie commune que nous n’allons faire qu’un. Le collège publicité de l’UPC garde l’acronyme d’APFP, qui signifie désormais Alliance des Producteurs de Films Publicitaires Indépendants.

3 – Quel sera le rôle du collège publicité au sein du nouvel ensemble ?

Faire évoluer les mentalités par rapport à la publicité ! Les producteurs de pub indépendants vont devoir intensifier leurs investissements pour défendre les talents qu’ils représentent, qui sont eux-mêmes de plus en plus attendus par l’industrie pour leur patte mais aussi pour leur travail d’écriture. Les contenus de marques sont plus que jamais à géométrie variable et les formats longs, de plus en plus plébiscités par les annonceurs. Certains de ces formats devraient être considérés comme des œuvres artistiques et, à ce titre, être éligibles à certaines aides : subventions, contrats de droit moral, coproduction, principes d’écriture… Nous chercherons également de nouvelles pistes de financement pour relocaliser les tournages de films en France.

4 – Quelles sont les missions que s’est donnée l’APFP pour l’année à venir ?

Notre principal objectif est de mieux expliquer ce que l’on fait et qui l’on est. Pourquoi est-ce que l’on défend l’indépendance ? Pourquoi nous luttons pour une plus grande transparence dans les compétitions menées par les agences ? Pourquoi continue-ton à croire que lorsqu’il s’agit de fabriquer de belles choses, c’est à l’artisanat que nous représentons qu’il convient de s’adresser ? ! Faire connaître nos métiers, notre talent et faire grandir les talents qui nous entourent reste notre priorité.

Nous avons créé un site internet adcraft.tv pour mettre en valeur les plus beaux films produits en France, et ceux qui les font, nous allons renforcer notre présence dans les écoles en donnant des conférences comme on le fait déjà avec Sup de pub, et multiplier les actions pédagogiques : réaliser des portraits métiers, instaurer des partenariats avec des médias existants…

Ensuite : continuer à rassembler toute la production indépendante, je pense notamment aux post-producteurs et aux producteurs son, et accompagner les jeunes productions indépendantes afin d’assurer la relève.

Et puis fluidifier nos relations avec nos partenaires, en travaillant comme on le fait déjà avec l’UDA et l’AACC à faire en sorte que nos conditions de travail à tous permettent de garantir la qualité du travail fourni. Par exemple, nous proposons la mise en place d’une lettre de brief lors des compétitions, pour garantir le respect d’un certain nombre de sujet : la confidentialité, la transparence, le respect des délais de paiement,..).

Il n’y a que comme ça que nos techniciens resteront les meilleurs, que nos productions continueront à faire notre fierté, celle des agences et des annonceurs pour lesquels nous travaillons.