Adieu Thierry de Ganay

 

10 janvier 2015
 
 
Producteur à succès, Thierry de Ganay est décédé ce 5 janvier 2015.
Il avait fondé La Pac en 1972.

 
Elle devait devenir une des productions publicitaires les plus prestigieuses et la plus primée avec 65 Lions à Cannes et un Grand Prix pour le film Perrier réalisé par Jean-Paul Goude.
Toujours lié à La Pac, Thierry de Ganay se consacrait désormais à sa société de production de longs-métrages Lambart Productions.
 
Le réalisateur Nicolas Fay lui rend hommage avec émotion :
 
Thierry de Ganay a produit Jean-Paul Goude, Jean-Pierre Roux, Jean-Luc Voulfow, Ridley et Tony Scott, Sergio Leone, Edouard Molinaro, David Lynch, Patrice Leconte, Bertrand Blier, Roman Polanski, Michel Blanc, et tant d’autres…
Il a produit Traquée de Ridley Scott, Le Mari de la Coiffeuse de Patrice Leconte, et tant d’autres longs-métrages…
Il a transformé Grace Jones en déesse métallique, reconstruit le Negresco en plein désert, mis Vanessa Paradis dans une cage à oiseaux, fait danser des bébés à la Esther Williams et atterrir des avions dans des canyons.
Il a fait se rencontrer un Lion et une lionne.
Il a tourné partout où il fallait.
 
Il était de tous les défis. De toutes les polémiques. Il était capable de comprendre un film en une fraction de seconde.
Il savait ce qu’il fallait.
 
Ce qu’ils voulaient. Chanel, Yves St Laurent, Renault, Citroën, Peugeot. Publicis, TBWA, CLM, BDDP, Berville, Havas.
 
Tous lui reconnaissent son sens inné de la production, son tempérament unique.
Tous racontent mille histoires également à son sujet.
C’est le propre des fortes personnalités d’inspirer des légendes.
Comte punk et généreux, fréquentant les hautes sphères, décoré de la Légion d’honneur, il se prêtait à mille étiquettes plus ou moins fantasmées.
Retenons juste que c’était un visionnaire.
 
Vendredi dernier il a pris le Concorde une dernière fois et doit fumer un cigare avec Tony Scott.
 
J’avais 18 ans quand il m’a donné les armes. Je n’ai jamais écouté autre chose que ses conseils.
Aujourd’hui encore, j’attends de voir quelqu’un lui arriver à la cheville. En vain…