Volvic – Éruption

5 février 2016

Campagne Volvic conçue par Y&R Paris

Dispositif TV, web

Première diffusion 5 février 2016

 

Il est des marques qui n’en finissent pas de se réinventer avec succès, tout en s’ancrant dans leur patrimoine historique et publicitaire forts. Telle Volvic. Après la campagne « Le Géant » qui racontait l’histoire de l’eau de Volvic de sa naissance à nos jours, le film « Éruption » réalisé par Truman & Cooper fait découvrir la force qu’elle révèle en chacun de nous. Spectaculairement esthétique et émouvant à la fois, le film met en scène un jeune garçon qui fait appel à sa force intérieure pour atteindre ses objectifs.

Dans une narration visuelle où chaque plan parfaitement maîtrisé compte — depuis la réminiscence fugace du spot avec Zidane dans les vestiaires — à travers les gestes et regards du jeune garçon captés au plus près, les images du magma et de la puissance explosive du volcan, le mystère du monde souterrain traversé par l’eau, le film illustre avec intensité les doutes du jeune footballeur puis la force qui l’anime dans sa volonté farouche de réussir. Un film cinématographique à la voix-off prenante, soutenu par une version instrumentale du titre Battle Tryal By de Sandy Lavallart.

Un challenge relevé avec brio par le duo de jeunes réalisateurs, formé d’Anthony Jorge et Jonathan Cohen, jusqu’ici remarqué pour ses clips (récompensés) et la qualité de ses publicités « lifestyle ».

portrait T&C ss

Anthony Jorge et Jonathan Cohen

 

Les deux réalisateurs nous parlent de leur duo et de ce projet qui marque une étape dans leur carrière :

– Vous avez choisi votre nom de duo en référence aux personnages du shérif Truman et de l’agent du FBI Cooper dans la série Twin Peaks. En dehors des caractéristiques physiques peut-être proches, en quoi ce pseudo peut-il définir votre duo ?

Jonathan Cohen :

Anthony est Truman, je suis Cooper. Physiquement ça devrait être l’inverse mais on a choisi en fonction de nos personnalités. Anthony est plus réfléchi et méthodique, à l’image du Sherif Truman alors que je suis plus spontané et instinctif. Nous sommes tous les deux de grands fans de Twin Peaks et on trouve fascinante la relation amicale et professionnelle que les 2 hommes développent tout au long de la série. Une relation basée sur une admiration mutuelle et une énorme confiance. C’est comme ça qu’on fonctionne aussi.

– Justement qui fait quoi dans votre duo : est-ce que chacun de vous a un domaine de prédilection ou travaillez-vous ensemble en échangeant à tous les niveaux ?

Nous n’avons pas de rôle attitré, nous échangeons constamment à tous les niveaux. Lorsque l’un des deux arrive avec une idée, l’autre se la réapproprie, la questionne, la pousse, la transforme et la soumet à son tour à l’autre. On avance comme ça jusqu’à ce qu’on ait tous les deux l’impression qu’on est arrivé à quelque chose de vraiment intéressant… En préparation, c’est pareil. Par exemple, pendant que l’un travaille sur un board, l’autre sélectionne le casting, puis on échange, le premier regarde le casting pour être sûr de ne pas être passé à côté de quelque chose et le deuxième se penche sur le board pour l’améliorer. On passe notre temps à nous requestionner mutuellement ! Ça peut être super fatiguant mais ça nous permet d’être très exigeants à tous les niveaux et d’être certains de nos choix.

– C’est votre premier « gros » projet, avec une marque forte qui s’est renouvelée l’an dernier avec un film qui a marqué les esprits. Sur quels critères avez-vous gagné ce projet Volvic, assez éloigné de ce que vous avez dans votre bande en pub ?

Les raisons pour lesquelles on gagne ou perd un projet nous sont toujours très mystérieuses ! En effet, une partie de notre bande en pub était jusqu’à présent beaucoup plus « naturaliste » et « lifestyle », ce qui ne correspondait pas à ce projet. Par contre notre travail en clip est beaucoup plus narratif et porté sur l’émotion. J’imagine que c’est plus grâce à ça qu’on a pu faire ce film. Mais c’est aussi beaucoup dû au rapport de confiance qui existe entre l’équipe de Y & R et Patrick Barbier, qui nous a proposés sur ce projet. Aussi probablement parce qu’on a déjà travaillé avec la directrice de création, Pierrette Diaz, sur un précédent film. Elle connaissait bien notre travail et nous faisait confiance.

– Comment avez-vous appréhendé ce challenge de prendre la relève tout en affirmant votre style ? Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?

C’est vrai que faire le nouveau film Volvic après le succès du précédent nous mettait un peu la pression. Surtout que les conditions n’étaient pas les mêmes. Mais ce qui nous plaisait par rapport au précédent était l’ajout d’une dimension « humaine » avec ce garçon qui doit réveiller son volcan intérieur. Dès qu’il s’agit de raconter une histoire, d’exprimer des sensations et des émotions, cela nous parle immédiatement et ça s’inscrit dans ce que l’on cherche à développer.

– Quelles étaient les difficultés dues aux contraintes publicitaires, par rapport à votre plus grande liberté d’expression dans les clips ?

Les choses se sont plutôt bien passées et il n’y a pas eu de grandes difficultés ni de frustration. La crainte est toujours d’être limité par des clients qui hésitent parfois à prendre des risques même s’ils souhaitent se renouveler. Ce n’était pas du tout le cas cette fois-ci, une grande partie du travail de renouvellement avait déjà été engagée avec le spot précédent et Pierrette Diaz sait faire preuve de beaucoup de talent pour faire adhérer la marque à des idées nouvelles et plus artistiques.

– Qu’est-ce que que vous avez apporté au board initial ?

Nous avons voulu rendre le mélange entre la partie 3D et le Live le plus organique possible, afin de ne pas avoir 2 films indépendants. Nous avons donc imaginé tous les plans où se mêlent la réalité et l’univers onirique (le ballon qui fond dans la lave, le garçon dans la fumée rouge, la fumée qui sort de la main, les veines qui se crispent, l’eau qui s’écoule sur lui, etc.).

Aussi nous avons remanié la narration au début afin de pousser le côté « mental » et émotionnel du film. À l’origine, le board était plus linéaire, d’abord le vestiaire, ensuite le foot, la faute, le penalty etc. Nous avons introduit ce système de « flashback » pour casser cette linéarité et appuyer ce qui nous intéressait vraiment : les sensations et l’émotion.

– Est-ce que la part importante réservée aux effets spéciaux était une contrainte de poids au tournage puis en post-production ? Comment avez-vous vécu et apprécié cette nouvelle expérience ?

Jonathan Cohen :

J’ai travaillé pendant plusieurs années en tant que graphiste puis superviseur dans le domaine des effets spéciaux. C’est donc un processus que je connais très bien même si jusqu’à présent nous n’y avions presque jamais fait appel dans nos films. De plus, les équipes de Digital District, qui avaient déjà fait le film précédent, font preuve d’une très grande force de propositions et de création et cela nous a vraiment aidés. C’est au final une très bonne expérience.

– Dans quelles conditions s’est déroulé le tournage ?

Nous avons tourné 2 jours au Portugal près de Lisbonne. On avait vraiment beaucoup de choses à tourner. On se demandait tout le temps si ça allait passer mais malgré cette tension, l’ambiance était super bonne. L’acteur principal, bien qu’étant très jeune, était très investi et super pro. C’était très impressionnant !

On tient d’ailleurs à remercier toute l’équipe, française et portugaise qui s’est vraiment investie sur le projet.

 

Volvic eruption 3Volvic eruption 1

 

https://www.youtube.com/watch?v=Hg06dDRsy2c&feature=youtu.be

Production
réalisateur Truman & Cooper
directeur de la photographie Arnaud Potier
production WANDA
producteur Patrick Barbier
Agence
agence Y&R Paris
directeur de création Pierrette Diaz
copywriter Dimitri Lucas
directeur artistique Gregory Ferembach
head tv prod Valérie Montiel
tv prod Estelle Diot
Client
client Volvic
Technique
directeur de production Yannick Le Bot
production de service Filmes do Tejo
directeur de production de service Margarida Nunes
1er assistant réalisateur Fabrice Jeandemange
styliste Lionel Allouche
Post-production
post-production Digital District
post-producteur Olivier Glandais
réalisateur son Gregoire Couzinier
musique Kouz
musique Sandy Lavallart - Battle Trial
production son The Shop