De l’intérêt de tourner des publicités en 2,35:1

Traditionnellement, les films publicitaires se tournaient au format presque carré de nos anciennes télévisions soit le 1,33:1. C’était aussi l’époque de la pellicule et ce format était très proche du […]

4 décembre 2014

Traditionnellement, les films publicitaires se tournaient au format presque carré de nos anciennes télévisions soit le 1,33:1. C’était aussi l’époque de la pellicule et ce format était très proche du format classique « Academy », le 1,37:1.


Depuis, avec la généralisation des caméras digitales et l’avènement des nouveaux formats de téléviseurs en 16/9, compromis utile pour la télédiffusion de longs métrages de cinéma, le 16/9 est devenu le format standard.

Film: Région Franche-Comté en 16/9

Certains réalisateurs, afin de se démarquer de la télévision et donner un aspect encore plus cinématographique à leurs publicités choisissent d’autres formats empruntés aux codes du cinéma :  le 1,85:1, mais très proche, voire trop proche du format 16/9 (en réalité 1,78:1), ou bien le 2,35:1, exploité entre autres dans les westerns des années 70 de Sergio Leone (CinemaScope ou Panavision ) ou par Terrence Malick, et qui à l’écran donne un côté grandiose.

 

Film : FACE Mixité des metiers en 2,35:1

Pour le 2,35:1 on tourne soit en flat, avec des optiques sphériques et il reste de la place sur le capteur pour recadrer en format « scope » en post-production, soit en anamorphique où toute la surface du capteur ou du négatif est utilisée. Cette dernière solution, représentant le « vrai » CinemaScope, limite un peu les possibilités en post-production mais affirme pleinement le look (flares lumineux et profondeur de champ bien spécifiques et reconnaissables). Cela permet d’obtenir une image de bien meilleure qualité, la surface du négatif/capteur utilisé étant quasiment doublée par rapport au format scope obtenu par recadrage.

Les aventuriers du format pousseront jusqu’au très conceptuel mais non moins élégant 3,55:1 comme dans le film Lolita Lempicka avec Elle Fanning.

Film Lolita Lempicka – Le Premier Parfum en 3,55:1

Les films plus réalistes seront toujours tournés et exploités en 16/9 horizontal, voire vertical pour les écrans dans le métro et les aéroports.

 

Contribution de Jean-Marie Delorme