La rentrée de l’APFP : Bilan et Perspectives avec son président Julien Pasquier

Session de rentrée de l’Association des Producteurs de Films Publicitaires. Entretien avec son président Julien Pasquier

12 septembre 2018

 

Julien Pasquier : « PARTAGER NOS INTELLIGENCES ET NOS EXPERIENCES »

À l’occasion de la rentrée, Julien Pasquier, président de l’Association des Producteurs de Films Publicitaires fait le point sur le Bilan et Perspectives de l’association.
Au menu : les Apéros des Producteurs, les liens entretenus avec les homologues européens et le programme des mois à venir. Concret et ambitieux.

 

Quel bilan faites-vous du premier semestre 2018 ?

Riche, l’APFP a réussi sa mutation cette année. Nous avons décidé de changer notre approche dans le souci de toujours mieux défendre les intérêts des producteurs indépendants. Rassembler, former, protéger, communiquer sont les mots-clés.
Notre action a un but final essentiel : permettre aux annonceurs d’identifier nos savoir-faire et les faire bénéficier des meilleures approches créatives et artistiques, au meilleur prix. Seule une compétition équitable permet cela.
C’est dans cette perspective que nous avons lancé une large réflexion autour du statut du producteur, bouleversé ces dernières années par l’intégration de départements de production aux agences. Nous appelons annonceurs et agences à accompagner notre réflexion.
Pour appuyer notre désir de rassemblement, nous avons lancé en mai dernier un rendez-vous mensuel : les Apéros des producteurs. Plus de 80 producteurs se sont déplacés au premier rendez-vous, 120 au deuxième où nous avons également invité les TV producers. La troisième édition le 13 septembre intègre aussi les post-producteurs. Notre idée est de créer un espace chaleureux où nous pouvons partager nos intelligences et nos expériences. Nous élargirons ce rassemblement à tous les acteurs concernés par la production bientôt. Cela crée évidemment un lien qui nous permet de mieux nous comprendre et, en tant que syndicat, d’être plus efficace dans nos actions.
Nous sommes fiers que les producteurs indépendants soient à l’initiative d’un tel rassemblement inédit en France.

 

Quel est l’écho au niveau international du travail de l’APFP au sujet des productions intégrées aux agences ?

Nos prises de paroles récentes contre ce que nous considérons comme des concurrences déloyales de la part des productions intégrées aux agences, ont distingué la France au niveau international. Nous avons reçu un soutien précieux de la part du monde entier, notamment de l’AICP (Amérique) via Matt Miller, de l’APA (Angleterre) via Steve Davies et de Tony Petersen (Europe via le CFP-e). Ces leaders parmi les représentants de notre secteur s’inspirent directement de nos actions.
Nous avons depuis consolidé fortement nos rapports internationaux.
L’APFP fait partie de la fédération européenne CFP-e. Nous sommes des membres actifs de cette organisation. Nous avons par exemple cette année établi un tableau permettant rapidement de comparer les différentes règles du droit du travail, de l’encadrement des artistes et  de nombreuses autres informations cruciales pour notre secteur. Nous échangeons régulièrement avec son président Tony Petersen (Allemagne). C’est aussi à travers cette organisation que nous soutenons le Young Directors Award qui est l’essence même de notre rôle de producteur : le développement de talents.
L’APFP participe aussi chaque année au World Producers Summit pendant les Cannes Lions. Plus de 130 producteurs venant de 30 pays se retrouvent et échangent leurs expériences. Ce rendez-vous annuel était jusqu’à présent fermé et sans mandat réel. Nous avons décidé au vu des métamorphoses des marchés de créer une véritable fédération mondiale qui sera mandatée par des centaines de productions à travers le monde pour établir des règles dans le but de protéger les productions dans leurs actions de développement. La France aura une place de choix dans cette organisation, nous en sommes très heureux.

 

Quels sont les dossiers chauds en cours ou à venir ?

Il est temps que le marché de la production publicitaire s’organise et se professionnalise. Cela passe par des étapes, rassembler, former, professionnaliser les métiers. Encourager le développement des talents. Accompagner les productions qui se transforment, protéger notre savoir-faire. Tout ça dans le but de mieux servir les annonceurs.
Partager les bonnes pratiques évidemment. Nous sommes accompagnés par un tiers de confiance, B-Reputation via Pierre-Olivier Burte. Nous lançons à la fin du mois de septembre un service de recouvrement de factures en retard de paiement, véritable fléau pour les structures de productions. Nous allons également grâce aux outils de B-Reputation auditer en permanence le marché pour valider que nos actions vont dans le bon sens.

La rentrée est chargée, il y a tant à faire et rapidement. Xavier Prieur le délégué général et le Bureau de l’APFP que je dirige avec l’aide de Jean Ozannat (Henry), Sam Fontaine (Carnibird), Sylvaine Mella (Fortlee), François Brun (Quad) et Jérôme Denis (La Pac), sont sur tous les fronts. Nous formons une bonne équipe animée par la même passion.